Basurto acquiesça. Ils quittèrent l’hôtel et se retrouvèrent à marcher côte à côte dans la rue. Le soleil brillait, la chaleur était déjà bien présente et l’air de la mer était tonifiant.
- le Flamingo se trouve par là, dit le sergent en indiquant le Nord. La scène de crime de Robert Lampley se trouve de l’autre côté. Nous sommes entre les deux.
Puisque la logique était de retracer les trajets de victimes, ils se rendirent au Flamingo qu’ils atteignirent en quelques minutes. Ils repérèrent des caméras de circulation dans le coin et Basurto téléphona à Wilson pour lui en donner les coordonnées. Ils se remirent ensuite en route vers le Casablanca et l’endroit où on avait trouvé Robert Lampley.
- Avec tous les éléments qu’on a rassemblés, il ne pourra plus nous échapper longtemps. Vous ne croyez pas ?
Il avait l’air d’espérer mais, comme souvent, il n’avait pas l’air très sûr de lui.
Cho acquiesça et laissa Bouchra accéder aux armoires. Les livres parlaient bien évidemment tous du vaudou. Il y avait le tout venant, des ouvrages généralistes qu’on pouvait trouver dans toutes les grandes librairies comme Barnes & Noble. Il y avait des ouvrages plus obscurs, aux titres mystérieux évoquant possessions et envoûtements, sans auteurs clairement définis. Et puis il y avait des centaines de feuilles imprimées depuis internet, de sites douteux voir farfelus qui plongeaient dans la magie vaudoue.
La question des moyens de transport taraudait toujours les policiers.
- Quelques centaines de mètres, répondit Basurto du tac au tac. Mais Amber Johnson a quitté le Flamingo avec Robert Lampley, ils étaient ensemble. Wilson retourne au MPD, il va continuer la recherche des images de caméras de surveillance, ça va peut-être donner quelque chose.
Xiang entra seul dans la pièce et la porte se referma immédiatement derrière lui. Derrière un banc était assise une jeune asiatique blonde dans un uniforme sale. Elle était visiblement assez tendue mais son visage s’illumina quand elle aperçut son frère.
- Xiang !
Elle avait changé en trois ans. Mais sa voix, son attitude, c’était comme avant, comme dans la mémoire de Xiang, et comme s’ils s’étaient quittés la veille.
Après plusieurs heures de marche, Xiang finit par arriver à l’abri qui lui avait été désigné. Il s’agissait en fait d’un renfoncement dans la roche terminé par un toit formé par une grande dalle de pierre. Xiang était toujours dans la forêt mais la pente lui permettait d’avoir une certaine vue sur la vallée. Le temps commençait à se rafraîchir, le soleil descendait sur l’horizon. Il n’allait pas tarder à faire nuit.
- On n’en sait pas encore beaucoup plus que vous. Nous avons relevé des empreintes et nous sommes en train de les passer dans la base de données. Nous allons analyser tout ce que nous trouverons ici, plusieurs plantes aromatiques ont été trouvées, certaines sont effectivement en lien avec ce qu’on sait de certains rites vaudous. Il y a des livres qui traitent du vaudou aussi dans les armoires sous le plan de travail.
Le téléphone de Basurto sonna, il discuta quelques instants avant de racrocher et de revenir vers Bouchra.
- C’était Wilson. La voiture d’Amber Johnson a été retrouvée près du Flamingo.
Soit le bar où elle avait rencontré Robert Lampley.
Tony fut surpris par la démarche de Xiang. Il l’écouta et acquiesça.
- D’accord.
Le ton employé montrait qu’il prenait la requête de son patron très au sérieux. Il sortit de la voiture et ouvrit la portière pour Xiang. Accueillis par d’autres gardiens, ils furent tous les deux emmenés à l’intérieur du bâtiment principal. Les couloirs ressemblaient fort à ceux du pénitencier masculin. On les fit attendre quelques minutes dans une pièce avant de revenir les chercher. Le gardien les amena devant une porte fermée, c’était une salle de classe.
- La détenu 211D826 se trouve à l’intérieur. Je vous accompagne, dit le gardien, question de sécurité. Je vous demanderai de ne rien donner à la détenue.
- Vous n’avez rien à demander du tout, intervint Tony, et je doute que Monsieur Lin risque quoi que ce soit de la part de sa sœur. Vous resterez à l’extérieur.
Le gardien hésita, déglutit et acquiesça.
- N’hésitez pas à m’appeler s’il se passe quelque chose.
Après une bonne vingtaine de minutes de recherches, Xiang trouva un buisson avec quelques baies comestibles, des fraises sauvages, moins sucrées et moins savoureuses que celles qui étaient cultivées. Mais il n’y avait pas de quoi se faire un plein ventre. La privation de nourriture faisait partie de l’expérience comme Xiang le savait. Il n’allait pas pouvoir rester dans le coin très longtemps. Si Xiang voulait atteindre son abri avant la tombée du jour, il allait devoir se remettre en route rapidement
Quand Bouchra s’envoya le flash à la figure, elle entendit une jeune femme à côté d’elle se retenir difficilement de pouffer. Basurto fit les présentations, il s’agissait de la responsable de la petite équipe de trois du CSI, une asiatique en combinaison de plastique.
- Sergent Deborah Cho, voici Bouchra Mobasheer, lieutenant à la police de Seattle et consultante chez nous pour l’enquête Voodoo Child.
- Enchantée. C’est vous qui avez trouvé la planque, c’est ça ? Bien joué.
Dans la pièce, Bouchra repéra plusieurs vévés de papa Legba, principalement près de la porte. Il y en avait plusieurs de Damballa aussi, ils semblaient entourer le plan de travail qui se trouvait au milieu de la pièce. Le plan lui-même était vide, quelques traces de sang et d’herbes traînaient. Il surplombait une série d’armoires métalliques qui devaient contenir des ustensiles de cuisine. Les vévés de Baron Samedi et de Ayida Wedo se trouvaient plutôt sur les côtés, devant des armoires aussi, près des casseroles qui mijotaient à froid.
Le lieu avait pas mal changé depuis la veille. D’hôtel désaffecté au milieu de la nuit, il s’était transformé en scène de crime, protégé par un cordon jaune et des officier en uniforme couleur sable. Plusieurs fenêtres étaient ouvertes et avaient pu permettre d’évacuer les vapeurs hallucinogènes respirées la veille par Bouchra. Une camionette du CSI était garée pile devant l’hôtel.
En voyant Basurto et Bouchra, un agent souleva le cordon pour leur permettre d’accéder à la scène. Ils se rendirent dans la cuisine. En dehors de la lumière et de l’air frais, tout était comme la veille, sens dessus dessous. Les tiroirs étaient renversés, les couverts éparpillés. Des substances étranges macéraient à froid dans plusieurs casserolesLe petit brasier était éteint. Des vévés étaient dessinés partout sur les murs. Plusieurs serpents morts traînaient dans la pièce, un poulet égorgé plusieurs jours auparavant faisait face à l’entrée. Il y avait des traces de sang au sol mais impossible de dire si c’était du sang humain ou animal.
Les agents scientifiques étaient en train de photographier, de prélever des échantillons et de relever les empreintes.
- Non, répondit Basurto en soupirant à la question sur la voiture d’Amber Johnson, pas encore.
Le sergent était un peu dépité à l’idée de l’ampleur des tâches à accomplir.
- Le CSI est au Casablanca en ce moment même. Ca vaudrait peut-être le coup d’inspecter à nouveau la scène à la lumière du jour. L’endroit a été aéré, vous ne risquez plus rien.
Le gardien allait répondre à xiang, mais la dernière menace l’arrêta. Il le regarda remonter sa vitre sans réagir. Il se retourna face à Tony qui sourit et se remit à parler.
- Alors ? Vous allez chercher votre pasteur et vous vous préparez mentalement à creuser la merde dans une mine du Chili ou vous arrêtez de nous bloquer bêtement ?
Le gardien ne répondit pas. D’un geste, il ordonna à ses hommes d’ouvrir la grande porte. Tony revint se mettre au volant de la voiture et amena le véhicule dans la cour. Il profita du bruit du moteur pour parler avec Xiang sans être entendu.
- Ca aurait été plus simple si tu avais su ne pas parler. Mais bien rattrapé, je vois que tu commences à apprendre à vivre ta nouvelle vie. C’est très bien. Et tu vas voir, ce type de communication va te servir énormément.
Le pénitencier féminin ressemblait en beaucoup de points à celui que Xiang venait de quitter. Cette sensation familière était étrange. Et le plus étrange était sans doute de voir les prisonnières en train de casser des cailloux dans la cour. La plupart d’ente elles levèrent la tête vers la voiture comme s’il s’était agi d’une soucoupe volante.
Après le câlin et la séparation, Xiang se mit donc en route. Quelques minutes plus tard, il était au milieu de la forêt, il ne voyait plus, ni la ferme, ni ses habitants. Il était seul. Xiang avait de la chance, le temps était de la partie. Concentré sur sa route, il marcha plusieurs heures au milieu des arbres et finit par arriver sur une colline à la végétation plus parsemée. D’après sa carte et son itinéraire, il était à mi-chemin. Il devait être midi et il sentit son estomac vide se manifester par des gargouillements. Il n’avait pas d’autres provisions qu’une gourde d’eau.
De là où il était, il pouvait à nouveau voir la ferme, loin en contrebas. Il voyait également toute la ville de Pocatello, la Snake River et son réservoir, ainsi que la route qui menait à Salt Lake City.
Mrs Rutherford haussa les épaules et prit un air détaché. Malgré le vocabulaire par le quel elle le désignait, fleuri pour une personne de son rang, elle voulait montrer qu’elle n’était pas touchée émotionnellement.
- Rien que de très habituel je suppose. Des séminaires qui durent des week-ends entiers, sa secrétaire ment très maladroitement quand je téléphone et qu’il est en « rendez-vous », des partenaires de golf qui n se souviennent pas avoir joué avec lui, ce genre de choses.
Elle regarda Lexie et Zach, chacun à leur tour et jugea bon d’ajouter une remarque importante.
- J’attends de vous la plus grande discrétion dans cette enquête. J’ai fait appel à vous parce que vous êtes installés depuis peu de temps et que mon mari connaît les détectives les plus réputés de la ville. Je ne veux pas qu’il vous repère mais je ne veux pas non plus que tout Miami apprenne que je vous ai engagé pour suivre mon mari. Je vous ai engagés tous les deux parce que j’espère qu’un travail d’équipe pour pallier à votre inexpérience.
C’était dit sans méchanceté, mais les choses étaient claires. Mrs Rutherford craignait d’une certaine façon que les deux détectives ne soient pas à la hauteur. Consciente que ce qu’elle venait de dire pouvait froisser certaines susceptibilités, elle tenta de les motiver de la seule façon qu’elle devait connaître.
- Bien entendu, si vous réussissez, vous n’aurez pas à le regretter financièrement. Je sais me montrer généreuse.
- C’est un mystère. A ma connaissance, la famille Boltright ne fréquentait pas ce quartier de Hialeah. Mais Leur maison était verrouillée, sans trace d’effraction ou de lutte. Leur SUV était à vingt mètres de la scène de crime, stationné, verrouillé, sans trace de lutte non plus. D’après leurs proches, ça devait être un week-end normal, en famille, ils n’avaient riend e spécifique de prévu.
Ephron acquiesça, enregistrant ce que Bouchra venait de lui dire sur le choix des victimes.
- Et maintenant ? demanda Wilson.
- Je vais voir le légiste pour l’acide lysergique, répondit Lisa Ephron en prenant sa veste.
- Il reste encore des images des caméras de circulation à analyser, ajouta Basurto en faisant une grimace.
Pas de Sylvia dans la partie S du répertoire. Zach avait vu juste, Mary classait ses contacts par nom de famille. Pendant que le détective privé consultait les premières pages de chaque lettre, le concierge répondit à sa question.
- Ms Myers m’a parlé de lui plusieurs fois. Ils se connaissaient bien mais je ne l’ai vu ici qu’une fois, quand il s’est inquiété de ne plus avoir de nouvelles de Ms Myers. Je pense qu’ils ont des ballades ensembles, mais ils se retrouvent à l’extérieur.
Il ne fallut par très longtemps à Zach pour trouver ce qu’il cherchait dans le répertoire, les deux réponses se trouvaient à la lettre J. Juares, Sylvia, 1364 W 41st Street à Hialeah, 517-969-1024. Son nom était pratiquement effacé par les années. Winston Johnston, en revanche, semblait avoir été indiqué beaucoup plus récemment.
Les accomplissements sont une mesure HRP de réalisations RP, donc je suis favorable à ce qu’ils restent liés aux échelons. De cette façon, on peut justifier la création de son domicile pour monter d’un échelon mais pas pour passer de probie à detective, ça me paraît logique.
Complètement d’accord pour la destitution.
D’accord aussi pour la structure à 4 + 1 grades sauf que je mettrais plutôt officer, detective, sergeant et lieutenant. Je chicane et vous avez parfaitement le droit de m’envoyer bouler. C’est juste que probie, je trouve que ça sonne beaucoup NCIS et pas vraiment grade officiel
En ce qui concerne le grade 5, je verrais bien une progression possible dans la police avec ce qu’on avait évoqué pour le grade 7 actuel : capitaine, chef d’une unité spéciale (SVU, antigang, OPA ou IA …), voir une position plus élevée dans l’organigramme et devenir conseiller du COP, comme Gareth Moore dans Blue Bloods.
Et Spoiler de Blue Bloods saison 5 :
et plus récemment Sid Gormley.
D’accord pour la passerelle au FBI. On peut envisager aussi des agences fédérales plus spécialisées selon le même modèle (DEA, ATF, … voir Homeland Security). En ce qui concerne l’accession au grade 3, je n’y suis pas opposé, mais j’ai une question. Si Bouchra, lieutenant de police, devient agent fédéral, elle deviendra Agent, Special Agent ou Supervisory Special Agent ?
Pour les autres freelancers, je suis d’accord de supprimer les grades, mais pas de retirer la possibilité d’un bonus équivalent à ce que sera le grade 5. On peut envisager un grade de freelancer et la possibilité, après beaucoup d’expérience, de devenir chef d’agence et d’embaucher d’autres freelancers. Pour faire simple, je dirais que ce serait à la discrétion du MJ voir à décider en conseil des MJ si un Freelancer a suffisamment d’expérience pour tenter l’aventure de son grade 5.
A noter aussi que je demande une dérogation spéciale pour le dernier membre de la justice s’il devient DA, que ce soit considéré comme un grade 5. Le bureau du DA est une structure similaire à une agence fédérale : ADA, Exectuive ADA et DA. On pourrait même envisager que des enquêteurs puissent choisir de devenir ADA au lieu d’Agent au FBI, non ?
Dernière question superfétatoire, si c’est mis en place, ça rendra comment en visuel ? Un champs à compléter dans le profil ? Rempli par le joueur ? Le MJ ? Le joueur avec droit d’édition du MJ ? Possibilité de faire apparaître ça à l’emplacement du grade actuel au dessus de l’avatar ? Je ne dis ça que parce que je sais que l’admin adore bricoler